un chapitre à la fois

Ce message s’adresse principalement à mes concitoyens canadiens qui se demandent pourquoi j’ai immigré avec ma famille et j’ai débarqué chez eux par une triste journée d’août en 2010.
Je conduisais sur l’autoroute en provenance du village de ma grand-mère, en juillet 2006, quand les avions ont commencé à bombarder le pays; je regarde dans le rétroviseur, je vois le pont que je venais de traverser, en feu à cause des obus. J’avais mon mari, ma mère et mon fils qui avait alors 3 ans et demi, en voiture. Notre décision était prise le soir même.
Si vous avez le courage de regarder cette vidéo, sachez que mes parents l’ont vécu à ma naissance, que ce fut notre réalité depuis notre jeune enfance, d’une façon intermittente.
Je ne partage pas mon histoire pour gagner votre pitié, bien que ce soit un sentiment très noble accompagné d’une action aidante; je partage pour la raison suivante:
Quand on fait la connaissance de quelqu’un, on embarque à la page 3201 de sa vie, et c’est réciproque.
Que ce soit jusqu’à la fin du livre ou pour débarquer quelques chapitres après, 2 détails à se rappeler:
– son histoire a commencé BIEN avant notre arrivée; on peut toujours lui en demander un résumé.
– les chapitres suivants ne sont pas encore écrits; que nos paroles, nos gestes et nos intentions y laissent de belles empreintes;
On est tous reliés, qu’on l’admette ou pas; et l’acte d’en prendre conscience permet toujours des petits miracles et parfois de grands changements.

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