Je suis irremplaçable, tu es irremplaçable, il est irremplaçable, nous sommes irremplaçables…
OUI je conjugue le verbe “être irremplaçable” à l’infini.
OUI je me fais un dé-lavage de cerveau de l’adage qui dit que personne n’est irremplaçable, on l’est tous, irremplaçables.
OUI je me considère unique, originale, irremplaçable, ainsi que toute personne que je côtoie, ou non, l’est.
OUI je suis un humain avec un ADN qui ne ressemble à aucun des 9 milliards d’humains qui vivent ni aux milliards qui sont morts.
OUI je peinture ma réalité et celle des autres avec chacune de mes pensées et chacune de mes actions conscientes et inconscientes, chaque instant de la journée, et de la nuit.
OUI ma vie est un canevas aussi grand que l’humanité entière, sur laquelle chaque mot que je dis, chaque geste que je pose, chaque pensée qui me traverse l’esprit, chaque livre que je lis, écris ou raconte, chaque film que j’écoute ou que je produis, chaque conversation que je fais ou que j’évite de faire, chaque travail que j’accomplis ou que je paresse à le faire, chaque création, mienne ou de l’autre…peut venir ajouter à ma vie, sa touche personnelle et la rendre plus belle et plus riche, ou plus laide et plus riche.
OUI, faire partie de ma famille, de mon cercle d’amis, de mon entreprise, de mon équipe, de mon association…est irremplaçable, que le cours de la vie des personnes qui me côtoient, prendrait un autre chemin si je n’y étais pas présente.
OUI, ma présence et/ou mon absence agit sur le cours de l’histoire de l’autre et de l’Histoire de l’Humanité.
Il n’y a aucune vanité à l’admettre, aucune prétention égocentrique de mon MOI qui affirme tous ces OUI.
C’est une grande responsabilité, que de réaliser que NON, je ne suis pas une pièce interchangeable, je ne suis pas un chiffre sur la fiche de paie, je ne suis pas un numéro dans la salle d’attente, je ne suis pas une femme de plus ou de moins, je ne suis pas une amie de plus ou de moins, je ne suis pas une collègue de plus ou de moins, je ne suis pas un dossier de plus ou de moins,
Sinon à quoi ça sert?
Ma vie a un sens, qui m’appartient mais surtout auquel je me dois d’appartenir!
Et si on vient te dire que tu as jusqu’à 22h le soir avant le bulletin de TVA Nouvelles à vivre, à quel sens appartiendras-tu aujourd’hui? et demain? et à l’infini?