Lui: c’est la journée de la femme aujourd’hui
Moi: ouiiii c’est vrai! Je l’ai posté sur facebook!!
Lui (regardant son fb): juste ça!!!?
Moi: et puis merde!
Lui: je m’attendais à plus…
Moi: (dans ma tête bien entendu, puis sur facebook le soir)
Plus d’intelligence? Plus de paroles sages? Plus de support? Plus de don de soi? Plus de bonté?
Ne suis-je pas assez? Je n’en fais pas assez? Je ne sens pas assez? Je ne m’occupe pas de toi et des enfants assez? Je ne travaille pas assez? Je ne suis pas disponible assez?
Ca continuait de mijoter comme ca ds mon inconscient toute la journée, puis le soir:
Lui: (au tél) ta voix est triste, qu’est ce qu’il y a?
Moi: tu m’as blessé le matin
Lui: comment?
Moi (lui posant toutes les questions que j’ai laissé me harceler toute la journée)
Lui: je voulais te lire, parce que tes paroles touchent mon coeur et me font pleurer
Moi: et puis merde!!!
Savez-vous où se situe la ligne invisible qui permet de basculer la MÊME parole du champs de la motivation au champs de l’abus? La plupart des fois elle est dans notre tête d’adulte confus…
Sa parole à Lui se voulait porteuse, si je lui avais donné l’opportunité.
Mon discours de Moi à Moi était terrible et abusif, peut importe la raison derrière, les blessures d’enfance ou les blessures de mes 40 ans.
Parfois notre plus grand bourreau c’est soi-même.
Nous les femmes, on est notre pire critique, on veut être des superwomen à tous les niveaux et en tout temps et à toutes les épreuves!
Pitié s’il vous plaît, pratiquons l’auto-bienveillance, faisons calmer ce petit hamster dans nos esprits, prenons de l’Autre ce qui peut nous porter, et laissons ce qui ne nous convient pas, tout simplement, et apprenons surtout à reconnaître la différence entre les 2.